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đŸ€  PĂ©pite #46 : Build in public : l'immobilier en mode side business

đŸ€  PĂ©pite #46 : Build in public : l'immobilier en mode side business
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đŸ‘©â€đŸ« Ce que vous allez apprendre

  • Comment un projet immo peut devenir un side business.
  • Une idĂ©e de side business immo : la location de salles Ă©vĂ©nementielles.
  • Les chiffres et dessous d’un projet immo multifacettes.

Préambule

Au fil des Ă©ditions, j’ai remarquĂ© que ce sont les idĂ©es les plus complexes et novatrices qui attirent votre attention et remportent le plus d’intĂ©rĂȘt.

Quand je vous prĂ©sente une idĂ©e plus « simple » ou simplement une niche qui prĂ©sente une opportunité  Les retours sont parfois plus mitigĂ©s.

Bof
 Rien de nouveau, diront certains.

Cette rĂ©action est normale. Car c’est ce qu’on nous a toujours appris. Pour lancer un (side) business, il faut trouver « LA » bonne idĂ©e.

À quoi bon lancer un truc qui existe dĂ©jĂ  et oĂč il y a de la concurrence ?

Dans cette Ă©dition, je vais vous prouver le contraire en vous dĂ©voilant mon dernier et plus gros projet immo. Vous allez voir que je n’ai rien rĂ©inventĂ©. Je suis simplement parti d’un constat : de la demande, des besoins identifiĂ©s et un marchĂ© en croissance.

Alors que cela pourrait ĂȘtre un vĂ©ritable « projet de vie » pour la plupart des gens, cet investissement a Ă©tĂ© imaginĂ© dĂšs le dĂ©part comme un side business.

MĂȘme si aujourd’hui, il me demande encore pas mal de travail, l’objectif est que ce projet puisse ĂȘtre Ă  90 % autonome d’ici deux ans.

Comment est venu « l’idĂ©e », l’analyse du marchĂ©, le financement, la rentabilité ? Comme toujours, je vous dĂ©voile mes chiffres en toute transparence.

Vous allez voir que j’y mets toutes mes compĂ©tences « side business » : marketing, acquisition, vente, automatisations
 Pour crĂ©er un vĂ©ritable systĂšme autonome.

Sortons des business en ligne pour un retour dans la brique.

Let’s go!

💡 RĂ©sumĂ© de l’idĂ©e

Espace de coworking, location de salles, bureaux : mon plus gros projet immobilier en « build in public ». OĂč comment faire un side business dans l’immobilier.

💭 Contexte

En rĂ©flĂ©chissant au contexte, je me suis rendu compte qu’il y avait plein d’élĂ©ments intĂ©ressants Ă  vous dĂ©voiler
 Car le contexte est important.

Je vais essayer d’aller droit au but.

Ces derniĂšres annĂ©es, j’ai eu l’occasion de lancer une foule de projets et de side business.

Une bonne partie de mes activitĂ©s ont tournĂ© autour de la « food » et de l’évĂ©nementiel.

Depuis 2008, j’ai frĂ©quentĂ© une multitude d’espaces de coworking. J’ai souvent changĂ© d’endroit au grĂ© de mes rencontres et projets.

L’endroit oĂč je suis restĂ© le plus longtemps s’appelait « Rue du Web ». Il Ă©tait situĂ© Ă  25 minutes de chez moi, Ă  Louvain-La-Neuve.

Le concept Ă©tait vraiment gĂ©nial. Il s’agissait d’une coopĂ©rative initiĂ©e en 2010 par une bande de potes Geeks, tous actifs dans le web.

Parti d’un « garage », le projet a grandi pour s’installer sur un grand plateau de bureau qui accueillait une soixantaine de personnes.

Malheureusement en 2020, le Covid passe par lĂ . Le projet n’y rĂ©sistera pas et devra mettre la clĂ© sous la porte.

Suite Ă  la fermeture, je dois donc trouver un nouveau lieu. Je cherche Ă  me rapprocher de mon domicile. AprĂšs avoir fait le tour, je ne trouve rien qui me convienne lĂ  oĂč j’habite Ă  Nivelles. Il y a dĂ©jĂ  deux espaces de coworking, mais aucun ne correspond Ă  mes critĂšres !

Je finis par trouver et m’installer dans un tout nouvel endroit : « Nous Coworking », situĂ© Ă  seulement 15 minutes de chez moi.

Un magnifique lieu trÚs bien décoré, lumineux et accueillant.

Le seul « bĂ©mol » : ce n’est pas vraiment un coworking. MĂȘme s’il y a des places disponibles pour les « nomades », il s’agit plutĂŽt d’un espace qui propose des bureaux privatisĂ©s avec des infrastructures communes. Je n’y retrouve pas l’ambiance et les liens que j’ai pu construire Ă  la Rue du Web.

Avec deux amis, Kevin et Laurent, nous dĂ©cidons de privatiser un espace de bureaux dans ce lieu. Et en avril 2022, aprĂšs quelques mois passĂ©s ensemble, nous dĂ©cidons avec Laurent d’investir plutĂŽt que de louer


La Ferme de Willambroux : un vĂ©ritable « coup de cƓur »

Aprùs quelques mois de recherche et premiùres visites, je tombe sur une annonce d’une ancienne ferme à seulement trois minutes de chez moi.

Le projet est totalement hors budget
 Mais on dĂ©cide tout de mĂȘme de visiter.

Et là
 C’est le vĂ©ritable « coup de cƓur » !

Au fur et à mesure que nous découvrons le lieu et les espaces
 Nous tombons sous le charme.

Sauf qu’ici, on ne parle pas juste de bureaux
 Mais de plus de 1000 m2 : un Ă©norme logement, des dĂ©pendances, plusieurs appartements, une grande et une petite salle. Et surtout : un potentiel de dĂ©veloppement Ă©norme.

Je vous raconte la suite de l’aventure dans quelques instants.

😬 ProblĂšme Ă  rĂ©soudre (Pain)

Le projet que je vais vous présenter surfe sur deux tendances et besoins de marché pour deux niches totalement distinctes.

Inutile de rentrer dans de grandes thĂ©ories. Je vais simplement vous donner les faits et la raison pour laquelle j’ai voulu me lancer dans cette nouvelle aventure.

Pour lancer une idĂ©e, inutile de rĂ©inventer la roue !

Quasiment tous les projets de side business que j’ai eu l’occasion de lancer proviennent de frustrations personnelles. Et c’est une nouvelle fois le cas ici.

Vous allez voir que nous attaquons un marchĂ© dĂ©jĂ  bien existant. Ce qui est intĂ©ressant, c’est de voir l’angle et la « touche personnelle » que nous allons prendre pour nous faire une place et nous diffĂ©rencier de la concurrence.

Car mĂȘme s’il y a dĂ©jĂ  une offre sur le marché  Il y avait des frustrations.

Voici mes deux frustrations personnelles :

  • Je ne trouve pas d’espace de coworking proche de chez moi, dans lequel je me sens bien et oĂč j’ai envie d’y aller tous les jours. Un espace convivial, Ă  taille humaine, oĂč j’ai des amis et qui combine Ă  la fois un accĂšs aisĂ© (pas d’embouteillages, du parking) et des facilitĂ©s (restos et petits magasins Ă  proximitĂ©).
  • Je ne trouve pas de salle Ă  louer Ă  taille humaine et Ă  prix raisonnable pour organiser un petit Ă©vĂ©nement privĂ© ou familial (anniversaire, fĂȘte, repas de NoĂ«l
).

VoilĂ  deux frustrations prĂ©sentes depuis dĂ©jĂ  un bon moment ! Ce projet, je ne l’aurais peut-ĂȘtre pas fait si je n’avais pas eu un parcours qui combine une activitĂ© de traiteur et une expĂ©rience de 10 ans dans des espaces de coworking.

GrĂące Ă  cette expĂ©rience, j’ai un certain « flair » sur les besoins du marchĂ©.

Cible #1 : les « nouveaux » modes de travail

Si le travail Ă  domicile est en pleine expansion post-Covid, c’est aussi le cas des mĂ©tiers de freelances.

Ce n’est pas moi qui le dis
 Les Ă©tudes sembleraient prĂ©dire que nous n’en sommes qu’au tout dĂ©but de cette tendance vers un monde de travailleurs indĂ©pendants.

J’ai personnellement un bureau Ă  la maison. J’y ai travaillĂ© quelques semaines lors du « locked down ». Mais trĂšs vite, j’ai recherchĂ© un nouveau lieu de travail.

S’il y a de gros avantages de travailler Ă  la maison, il y a aussi des inconvĂ©nients :

  • solitude ;
  • absence de bureau ou d’un espace de travail propice ;
  • difficultĂ© Ă  s’y mettre quand on a une foule d’autres choses Ă  faire Ă  la maison ;
  • etc.

Bien que je dispose de mon propre bureau Ă  la maison, j’ai envie de :

  • faire une « coupure » entre mon lieu de travail et mon domicile ;
  • rencontrer d’autres personnes et ne pas ĂȘtre « seul » toute la journĂ©e ;
  • avoir un espace propice Ă  la productivité ;
  • pouvoir recevoir des clients ou organiser des appels visio au calme.

Je n’ai jamais compris comment la plupart des gens font au quotidien. Si comme moi, vous avez une famille plus ou moins nombreuse, vous savez Ă  quel point il peut ĂȘtre compliquĂ© de travailler efficacement de chez soi.

De plus en plus de personnes cherchent des alternatives, proches de chez elles, pour rompre la solitude ou trouver un cadre de travail adaptĂ©. Et de plus en plus d’entreprises offrent aussi dans leurs packages la possibilitĂ© de travailler plus Ă  proximitĂ© de son domicile et participent aux frais de bureaux.

Ce n’était pas nouveau, mais les espaces de coworking et les bureaux partagĂ©s ont le vent en poupe.

Alors qu’on y trouvait que des indĂ©pendants, ce sont maintenant les travailleurs « employĂ©s » qui s’y installent progressivement.

Les espaces ne sont plus rĂ©servĂ©s aux grandes villes. Ils s’installent progressivement dans les zones plus rurales.

Cible #2 : les personnes Ă  la recherche d’une « petite » salle pour un Ă©vĂ©nement privĂ© ou professionnel.

Le marché des salles de location est assez cloisonné.

Dans la rĂ©gion oĂč j’habite, on trouve essentiellement :

  • Des anciennes fermes : avec d’énormes salles pouvant accueillir jusqu’à 400 ou mĂȘme 800 personnes. Souvent prisĂ©es pour les mariages, peu flexibles sur les services et liĂ©es Ă  un traiteur. Avec des prix de location souvent exorbitants.
  • Des espaces plus « corporate » : comme les hĂŽtels, par exemple. Plus impersonnels, peu flexibles et qui offrent une atmosphĂšre moins chaleureuse. Ces espaces sont plus propices aux Ă©vĂ©nements B2B qu’aux particuliers.
  • Des salles de type « communales » : de plus petites salles, plus abordables au niveau du prix, mais souvent beaucoup moins accueillantes. LĂ  oĂč les prix sont trĂšs bas, il en est de mĂȘme pour la qualitĂ© du cadre et des infrastructures.

Un autre point que j’ai souvent entendu concerne le manque d’offre sur le marchĂ©. Les mariĂ©s doivent s’y prendre plus d’un an Ă  l’avance pour rĂ©server leur lieu !

Bref, j’avais pu identifier un besoin de marchĂ© pour lequel je n’ai pas trouvĂ© d’offre :

  • des plus petites salles : pouvant accueillir de 30 Ă  100 personnes ;
  • des lieux accueillants : un beau cadre et une dĂ©coration contemporaine, tout en restant Ă  taille humaine ;
  • un bon rapport qualitĂ©/prix : un entre-deux par rapport aux alternatives ci-dessus ;
  • flexibilitĂ© et libre de traiteurs : plus de souplesse et la possibilitĂ© de cuisiner sur place ou de faire venir son propre traiteur pour allĂ©ger la note.

⛏ Mise en Ɠuvre MVP et stack technique

Dans cette partie, je vais vous dévoiler de nombreux éléments du projet pour que vous puissiez vous faire une meilleure idée des grandes étapes clés.

Je ne pourrai pas rentrer dans les détails, car il me faudrait plusieurs newsletters pour tout vous raconter.

Mais j’espùre qu’en allant à l’essentiel, cela pourra vous inspirer et vous donner l’envie de vous lancer aussi !

Étape 1 : la nĂ©gociation et le saut dans le vide

Nous en Ă©tions Ă  la visite des lieux


À la sortie de la visite, nous avons une certitude avec Laurent : on veut acheter ce bien ! CoĂ»te que coĂ»te. En immo, on dit souvent qu’il ne faut pas avoir de « coup de cƓur ». Mais on craque quand mĂȘme.

Nous nous Ă©tions fixĂ© au dĂ©part un budget de 500 000 â‚Ź pour nos futurs bureaux.

Pour ce projet, il y en rĂ©alitĂ© a 3 lots Ă  vendre :

  • Lot #3 : une orangerie ; actuellement occupĂ©e comme atelier de poterie par la propriĂ©taire.
  • Lot #2 : Ă©tages +1 et +2 de la ferme ; occupĂ©s par les propriĂ©taires et qui comportent : un Ă©norme appartement, deux autres appartements, un studio et une grande salle de 80 m2 (+450 m2 au total).

Lot #1 : deux espaces de bureaux ; dĂ©jĂ  louĂ©s Ă  un prix en dessous du marchĂ©.

Prix de dĂ©part : 850 000 â‚Ź pour les deux premiers lots.

On signale notre intĂ©rĂȘt pour acheter l’ensemble
 Ou rien.

À ce stade, le troisiĂšme lot n’est pas encore en vente. La propriĂ©taire nous annonce que pour 300 000 â‚Ź de plus, elle peut le laisser partir.

Total : 1 150 000 â‚Ź. Soit plus du double de notre budget.

Cela reste un bien trĂšs atypique
 difficile d’avoir une estimation prĂ©cise de la valeur du bien, car cela fonctionne fort au « coup de cƓur ».

Mais le bien a d’énormes atouts :

  • Sa localisation : la ferme se trouve juste Ă  l’entrĂ©e de la ville, sur l’axe le plus empruntĂ© et Ă  50 m du plus gros centre commercial de la rĂ©gion, avec toutes les facilitĂ©s. IdĂ©al pour des bureaux et/ou pour une salle Ă  louer.
  • Son accessibilitĂ© : Ă  la sortie des autoroutes et avec un trĂšs large parking. Unique Ă  cet endroit !

Deux Ă©lĂ©ments qui peuvent apporter une Ă©norme plus-value supplĂ©mentaire !

Sur base de notre connaissance du marché et ressenti, le prix demandé est en dessous de sa valeur réelle.

Dans les 48 h qui suivent, nous dĂ©cidons de faire une offre Ă  1 000 000 â‚Ź (sans savoir encore comment nous allons financer le projet).

La premiĂšre offre est refusĂ©e. Nous envoyons le lendemain une contre-offre Ă  1.050.000 â‚Ź.

Bingo : notre offre est acceptĂ©e.

Il ne reste Â«â€‰plus » qu’à trouver comment la financer !

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